Comptant 1100 habitants en 1841, La Madeleine en dénombre 7000 de plus, 30 ans plus tard. La mutation débute dans les années 1840 avec l’arrivée de l’entreprise Claeys, spécialisée dans la chlorure de chaux.
Située en bordure de la Deûle, cette entreprise est reprise par Frédéric Kuhlmann, qui la transforme en entreprise chimique.
L’industrie textile est très présente à La Madeleine avec les usines Agache, Boniface ou Huet . D’autres types d’industries sont représentées : l'agro-alimentaire, la mécanique ou encore la métallurgie...
L’industrialisation a eu un impact important sur la démographie et l’urbanisme de la Ville. Le développement de l’emploi attire une nouvelle population, dont un grand nombre de travailleurs flamands, venus s’installer à proximité de leur lieu de travail. De nombreux commerces fleurissent pour répondre à leurs besoins.
C’est en lien avec l’industrialisation que le quartier Berkem se développe et que de nombreux estaminets font leur apparition, renforçant la vie sociale du quartier. Les industriels font aussi construire des habitations pour loger les ouvriers, d’où le développement des « maisons Kuhlmann » rue Scrive.
Après la Seconde Guerre mondiale, cette main d’œuvre est de plus en plus éloignée géographiquement et des recrutements sont réalisés jusque dans le bassin minier. Chaque jour, le centre-ville est le témoin d’un ballet de bus transportant les ouvriers.
À la moitié du XXème siècle, la désindustrialisation du Nord-Pas-de-Calais s’amorce. La Madeleine n’y échappe pas et opère une mutation vers le secteur tertiaire.